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Vous souhaitez migrer de Make à n8n ? Vous n'êtes pas seul dans cette démarche. De plus en plus d'entrepreneurs et d'entreprises franchissent le pas pour profiter d'une solution d'automatisation plus flexible et économique. Mais attention, cette transition ne s'improvise pas ! Entre les différences d'architecture, les spécificités techniques et les pièges à éviter, il y a de quoi se perdre rapidement.
Dans ce guide exhaustif, je vais vous partager mon expertise acquise en accompagnant des dizaines de clients dans leur migration. Vous découvrirez non seulement pourquoi passer à n8n, mais surtout comment le faire intelligemment, étape par étape. Que vous soyez débutant ou habitué aux automatisations, vous trouverez ici toutes les clés pour réussir votre transition sans casser vos workflows existants.
Migrer Make vers n8n : Pourquoi faire le grand saut ?
Avant de plonger dans le vif du sujet, posons-nous la question essentielle : qu'est-ce qui pousse tant d'utilisateurs à quitter Make pour n8n ? La réponse tient en trois mots : flexibilité, économie et puissance.
Make (anciennement Integromat) reste un excellent outil, ne vous méprenez pas. Mais quand on commence à automatiser sérieusement, on se heurte rapidement à ses limites. Les crédits qui s'envolent, les fonctionnalités bridées, l'impossibilité d'exécuter du code personnalisé complexe... Ça devient vite frustrant, surtout quand on sait qu'il existe une alternative open-source infiniment plus modulable.
n8n, c'est l'outil d'automatisation qui ne vous met pas dans une boîte. Vous voulez créer vos propres nodes ? Pas de problème. Vous avez besoin d'exécuter du JavaScript avancé ? Allez-y. Vos workflows dépassent les limites "raisonnables" imposées par les plateformes commerciales ? n8n ne vous jugera pas !
Avantages de migrer sur n8n
Des économies substantielles avec le self-hosting
Parlons argent, parce que c'est souvent le premier argument qui fait pencher la balance. Avec Make, vous êtes sur le plan Pro à 16€/mois (le plus populaire), et vous obtenez 10 000 opérations. Ça peut sembler correct au début, mais croyez-moi, ces crédits fondent comme neige au soleil dès que vos automatisations deviennent sérieuses.
Faisons le calcul ensemble :
Avec n8n en self-hosted sur Hostinger (que j'utilise personnellement et que je recommande à tous mes clients), vous payez environ 80€/mois pour un VPS confortable. Oui, c'est plus cher à première vue. Mais attendez de voir ce que vous obtenez en échange :
Exécutions illimitées : Plus de comptage névrotique de vos opérations
Workflows illimités : Créez autant d'automatisations que vous voulez
Pas de bridage fonctionnel : Toutes les fonctionnalités sont débloquées
Custom code sans restriction : Python, JavaScript, faites-vous plaisir
Nodes communautaires : Profitez de centaines de nodes créés par la communauté
Si vous faites tourner ne serait-ce que 5 workflows moyennement complexes sur Make, vous allez rapidement devoir passer au plan suivant (99€/mois pour 40 000 opérations). Et si vos besoins continuent de croître ? On parle de plusieurs centaines d'euros mensuels. Avec n8n, votre facture reste fixe, quelle que soit l'intensité de vos automatisations.
Une approche résolument orientée développeur
C'est là que n8n brille vraiment. L'outil a été conçu par des développeurs, pour des développeurs (mais reste accessible aux non-codeurs, rassurez-vous). Cette philosophie se ressent dans chaque recoin de la plateforme.
Vous pouvez écrire du JavaScript directement dans vos nodes, accéder aux données de manière programmatique avec une syntaxe claire ($json, $node, etc.), et même créer vos propres nodes personnalisés si les 300+ existants ne suffisent pas. C'est cette liberté qui fait toute la différence quand vous voulez créer des automatisations vraiment sur-mesure.
J'ai récemment migré un client qui utilisait Make pour son CRM. Sur Make, il devait faire des contorsions avec 15 modules différents pour un traitement de données complexe. Sur n8n ? Un seul node Code avec 50 lignes de JavaScript bien pensées. Plus rapide, plus maintenable, plus élégant.
Interface claire et minimaliste : un vrai plaisir visuel
C'est subjectif, je vous l'accorde, mais après des années à jongler entre différentes plateformes d'automatisation, l'interface de n8n est selon moi la plus agréable à utiliser au quotidien.
Pas de fioritures inutiles, pas de menus qui se cachent dans trois niveaux de sous-menus. Tout est épuré, logique et intuitif. Le canvas de workflow est spacieux, les connexions entre nodes sont claires, et la documentation est accessible en un clic depuis chaque node.
Make peut parfois donner l'impression d'être "chargé", surtout quand vous gérez des scénarios avec beaucoup de branches. n8n, lui, reste zen même avec des workflows de 50+ nodes. Cette clarté visuelle n'est pas juste une question d'esthétique : elle réduit votre charge cognitive et vous permet de travailler plus efficacement.
Scénarios complexes enfin possibles
Si vous avez déjà essayé de créer des automatisations vraiment sophistiquées sur Make, vous avez probablement ressenti cette frustration : "Mais pourquoi je ne peux pas faire ça ?!"
n8n lève ces barrières. Vous voulez créer un système de RAG (Retrieval-Augmented Generation) avec vectorisation de documents, recherche sémantique et génération de contenu via LLM ? Faisable. Un pipeline de données qui transforme, enrichit et route intelligemment des milliers d'entrées par jour ? Pas de souci. Une intégration multi-API avec retry logic, error handling avancé et notifications conditionnelles ? C'est justement pour ça que n8n existe.
Les possibilités deviennent exponentielles quand vous combinez la puissance du code personnalisé avec la simplicité du no-code. C'est le meilleur des deux mondes.
Inconvénients de migrer sur n8n
Soyons honnêtes : migrer vers n8n n'est pas non plus une partie de plaisir sans aucun compromis. Il y a des défis réels qu'il faut prendre en compte avant de sauter le pas. Voici ce qui vous attend vraiment.
La maintenance serveur : un nouveau chapeau à porter
Contrairement à Make qui gère tout dans le cloud, avec n8n en self-hosted, c'est votre serveur. Ça veut dire que vous êtes responsable de sa santé, de ses mises à jour, de sa sécurité et de sa disponibilité.
Rassurez-vous, ce n'est pas aussi terrible que ça en a l'air ! Heureusement, des solutions comme Hostinger existent (que j'utilise personnellement et pour tous mes clients). Leur plateforme permet d'installer et de maintenir n8n en littéralement 2 clics. Plus besoin d'être un expert DevOps pour gérer votre instance.
Mais même avec ces outils simplifiés, il faut garder un œil sur :
Les mises à jour de n8n (généralement mensuelles)
L'espace disque de votre serveur
Les backups réguliers de vos workflows
La sécurité de votre instance (HTTPS, authentification forte)
C'est gérable, mais ça demande un minimum d'attention. Si vous n'avez vraiment aucune appétence pour le technique, vous pouvez aussi opter pour n8n Cloud (mais vous perdez une partie des avantages économiques).
Une courbe d'apprentissage plus élevée
Autant être direct : n8n demande plus d'investissement intellectuel que Make au démarrage. La logique de fonctionnement est différente, la terminologie change, et certains concepts demandent de réapprendre ses réflexes.
Par exemple, Make utilise des Routers pour gérer les branches conditionnelles. n8n, lui, utilise des nodes IF ou Switch. Même logique finale, mais approche différente. Il faut recâbler son cerveau, et ça prend du temps.
Les expressions de n8n sont également plus techniques. Là où Make vous propose souvent des menus déroulants bien pratiques, n8n vous demandera parfois d'écrire {{ $json.data[0].value }} pour accéder à vos données. C'est plus puissant, mais moins immédiat.
Comptez une bonne semaine d'adaptation si vous êtes déjà à l'aise avec Make, et peut-être un mois pour vraiment maîtriser les subtilités de n8n.
Moins de tutoriels et de ressources
Soyons francs : l'écosystème de tutoriels autour de Make est beaucoup plus développé que celui de n8n. C'est normal, Make existe depuis plus longtemps et a une communauté utilisateurs plus large.
Quand vous cherchez "comment faire X avec Make" sur YouTube, vous trouvez 20 vidéos. Avec n8n ? Vous en avez 3, et elles datent parfois d'il y a 2 ans avec une version obsolète de l'outil.
La documentation officielle de n8n est excellente, ne vous méprenez pas. Mais parfois, rien ne vaut un bon tutoriel vidéo qui vous montre les choses pas à pas. C'est un point où n8n est encore en retrait.
Cela dit, la communauté n8n est extrêmement active et bienveillante. Le forum officiel et le Discord sont remplis de gens prêts à vous aider. C'est juste que vous devrez parfois creuser un peu plus pour trouver vos réponses.
Debugging plus complexe
Quand un workflow plante sur Make, le système de logs est assez visuel et vous guide bien vers le problème. Sur n8n, c'est parfois moins évident, surtout quand vous utilisez du code personnalisé.
Les messages d'erreur peuvent être cryptiques si vous n'avez pas l'habitude du JavaScript. Et quand vous avez un workflow avec 30 nodes qui se déclenche de manière asynchrone, tracer l'origine d'un bug peut devenir un vrai casse-tête.
Heureusement, n8n offre des outils de debug puissants : vous pouvez exécuter les workflows node par node, inspecter les données à chaque étape, et même voir les requêtes HTTP brutes. Mais il faut apprendre à les utiliser efficacement.
Moins de nodes disponibles (ou à jour)
C'est le piège classique : vous migrez vers n8n, tout va bien, et puis un jour vous vous rendez compte que le node pour votre application préférée n'existe pas. Ou pire, il existe mais n'a pas été mis à jour depuis 2 ans et ne fonctionne plus avec la nouvelle API.
Make a plus de 1500 intégrations natives. n8n en a environ 400. C'est déjà énorme, et ça couvre 95% des besoins, mais ce n'est pas la même chose.
La bonne nouvelle ? Vous pouvez toujours utiliser le node HTTP Request pour vous connecter à n'importe quelle API, ou même créer votre propre node personnalisé. Mais ça demande plus de travail que de simplement glisser-déposer un module tout fait.
Pas de support officiel direct
Avec Make, si vous payez, vous avez accès à un support client. Vous pouvez ouvrir un ticket, discuter par chat, et quelqu'un de l'équipe vous aidera.
Avec n8n en self-hosted ? Vous êtes seul (enfin, avec la communauté). Il n'y a pas de hotline à appeler à 3h du matin quand votre workflow critique plante. n8n Cloud offre un support payant, mais pas la version self-hosted gratuite.
C'est pour ça qu'il est crucial soit d'avoir quelqu'un dans votre équipe qui maîtrise l'outil, soit de faire appel à un expert externe (comme moi !) pour les moments critiques. L'autonomie est géniale, mais elle a un prix.
Mais comment migrer facilement de Make à n8n ? (Guide pas à pas)
Bon, maintenant qu'on a fait le tour des pour et des contre, attaquons le vif du sujet : comment concrètement migrer vos workflows de Make vers n8n ?
Malheureusement, il n'y a pas de baguette magique. J'ai déjà essayé de faire convertir des Blueprints Make en workflows n8n via l'IA (même avec Claude Sonnet 4.5, le meilleur modèle actuel), et franchement, c'est pas ça. L'IA comprend la logique générale, mais rate tous les détails qui font qu'un workflow fonctionne vraiment.
Vous avez donc deux options :
Faire appel à un expert n8n comme moi pour gagner du temps et éviter les erreurs coûteuses
Migrer à la main node par node, workflow par workflow
Si vous choisissez la seconde option (respect !), vous allez apprendre énormément sur n8n en le faisant. C'est chronophage, mais très formateur. Voici mon guide étape par étape basé sur des dizaines de migrations réussies.
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Préparation : Identifier les workflows à migrer
Avant de toucher à quoi que ce soit, prenez le temps d'auditer vos scénarios Make. Tous ne méritent peut-être pas d'être migrés immédiatement.
Créez un tableau Excel ou Notion avec :
Nom du workflow
Criticité (critique / important / nice to have)
Fréquence d'exécution (toutes les heures / quotidien / hebdomadaire)
Complexité estimée (simple / moyen / complexe)
Dépendances (quels autres workflows en dépendent ?)
Commencez par les workflows critiques mais simples. Ça vous permettra de prendre vos marques sans risquer de casser quelque chose d'essentiel dans votre business. Les workflows complexes viendront ensuite, quand vous serez plus à l'aise.
Astuce pro : Prenez des captures d'écran de tous vos workflows Make avant de commencer. Vous me remercierez quand vous devrez vous rappeler comment fonctionnait tel filtre ou telle condition.
Configuration de votre instance n8n
Si ce n'est pas déjà fait, il est temps d'installer n8n. Je recommande fortement Hostinger pour le self-hosting car leur interface rend l'installation triviale :
Créez un VPS sur Hostinger (prenez au minimum le plan à 80€/mois)
Utilisez leur installateur d'applications pour déployer n8n
Configurez votre nom de domaine (ex: n8n.votreentreprise.com)
Activez HTTPS automatiquement via leur système
En 15 minutes, votre instance est prête à l'emploi. Pas besoin de ligne de commande, de configuration Docker complexe ou de gestion SSL manuelle.
Intégration des credentials et API
C'est la partie la plus fastidieuse, mais elle est cruciale. Dans votre n8n fraîchement installé, vous allez devoir reconfigurer toutes les connexions à vos applications.
Allez dans Credentials dans le menu de gauche, et ajoutez une par une toutes vos intégrations :
Pour les OAuth (Google, Facebook, etc.) : Suivez le processus de connexion standard
Pour les clés API : Récupérez-les depuis les plateformes concernées
Pour Notion : Récupérez votre "Internal Integration Secret" dans les settings
Pour Airtable : Créez un Personal Access Token avec les bons scopes
Pour les webhooks : Notez que vous devrez mettre à jour les URLs
Ce processus peut prendre plusieurs heures si vous avez beaucoup d'intégrations. Faites-le méthodiquement, et testez chaque credential immédiatement après l'avoir ajouté pour vous assurer qu'il fonctionne.
Piège à éviter : Certaines applications limitent le nombre de connexions OAuth actives. Si vous gardez Make et n8n en parallèle temporairement, vous pourriez atteindre ces limites. Planifiez en conséquence.
Gestion des webhooks et triggers
Si vous avez des workflows déclenchés par webhook (ce qui est probablement le cas), vous allez devoir mettre à jour toutes les URLs.
Dans n8n, quand vous créez un node Webhook, il vous génère une URL unique de ce type :
Vous devez remplacer les anciennes URLs Make dans :
Vos applications externes (Typeform, Stripe, Calendly, etc.)
Vos Zapier ou autres outils qui pointaient vers Make
Votre propre code front-end si vous avez des formulaires personnalisés
Attention aux méthodes HTTP : Vérifiez bien si vos webhooks utilisent GET, POST, PUT ou DELETE. n8n est plus strict que Make sur ce point, et un webhook configuré en POST ne répondra pas à une requête GET.
Astuce pro : Créez d'abord vos webhooks n8n SANS désactiver ceux de Make. Testez-les en parallèle quelques jours pour vous assurer que tout fonctionne. Une fois validé, vous pourrez couper les anciens.
Reconstruction des workflows node par node
C'est le gros morceau. Pour chaque workflow Make, vous allez devoir le recréer manuellement dans n8n en adaptant la logique.
Voici ma méthode éprouvée :
1. Dessinez d'abord le flux sur papier
Avant de toucher à n8n, schématisez votre workflow en langage simple :
"Quand un nouveau contact arrive dans Airtable..."
"Récupérer ses informations de la base de données..."
"Si son score est > 50, l'envoyer vers Notion..."
"Sinon, créer une tâche dans Asana..."
2. Créez un nouveau workflow dans n8n
Donnez-lui un nom clair et explicite. Ajoutez une description détaillée qui explique ce qu'il fait et dans quel contexte il s'utilise.
3. Ajoutez les nodes un par un
Commencez par le trigger, puis ajoutez chaque étape. N'essayez pas de tout construire d'un coup. Testez après chaque ajout de node en utilisant le bouton "Execute Workflow" en haut.
4. Adaptez la logique Make vers n8n
C'est là que ça devient intéressant. Voici les correspondances principales :
Make | n8n |
|---|---|
Router | IF Node ou Switch |
Iterator | Split In Batches |
Aggregator | Merge ou Code Node |
Text Parser | Node Extract from File ou Code Node |
HTTP avec OAuth custom | HTTP Request + Credentiel OAuth personnalisé |
Variables | Variables n8n |
Expressions | Expressions avec |
Les Routers de Make n'existent pas tels quels dans n8n. À la place, utilisez :
Node IF : Pour une condition binaire (si/sinon)
Node Switch : Pour plusieurs conditions (comme un switch/case en programmation)
5. Gérez les erreurs proprement
C'est crucial et souvent négligé. Dans chaque workflow, ajoutez un système de gestion d'erreur :
Utilisez les Error Triggers pour capturer les échecs
Envoyez-vous une notification (Slack, email) quand ça plante
Loggez les erreurs dans une base de données pour analyse ultérieure
Phase de test intensive
Une fois votre workflow reconstruit, ne l'activez PAS immédiatement. Testez-le sous toutes les coutures :
Tests à faire absolument :
Test avec données réelles : Utilisez de vraies données de production, pas des exemples
Test des cas limites : Que se passe-t-il si un champ est vide ? Si l'API ne répond pas ?
Test des branches conditionnelles : Vérifiez que TOUS les chemins du workflow fonctionnent
Test de charge : Si le workflow traite plusieurs items, testez avec 10, 50, 100 items
Test des notifications : Assurez-vous que les alertes partent bien
Prenez votre temps sur cette phase. Un workflow mal testé qui plante en production peut coûter très cher (opportunités perdues, clients mécontents, données corrompues).
Activation et surveillance
Une fois satisfait de vos tests, il est temps d'activer le workflow. Dans n8n, cliquez sur le toggle en haut à droite pour le mettre en live.
Mais votre travail ne s'arrête pas là ! Les premiers jours sont critiques :
Surveillez les exécutions dans l'onglet "Executions"
Vérifiez les logs quotidiennement
Validez que les résultats correspondent à ce que vous attendiez
Gardez Make actif en parallèle pendant 7-14 jours pour comparaison
Ce n'est qu'après cette période de validation que vous pourrez désactiver vos scénarios Make en toute confiance.
Désactivation des workflows Make
Une fois que vous êtes absolument certain que vos workflows n8n fonctionnent parfaitement, il est temps de couper l'ancien système.
Ne supprimez RIEN tout de suite ! Contentez-vous de désactiver vos scénarios Make. Gardez-les dans votre compte pendant au moins 1 mois au cas où vous auriez besoin de vérifier une configuration ou de revenir en arrière temporairement.
Vérifiez également que vous n'avez pas créé de doublons qui pourraient envoyer deux fois les mêmes données ou créer des boucles infinies. Par exemple, si vous avez un workflow qui crée une ligne dans Airtable, et un autre qui se déclenche à la création dans Airtable, assurez-vous de n'avoir qu'une seule version active.
Les erreurs courantes lors de la migration
Après avoir accompagné des dizaines de migrations, j'ai vu (et parfois fait moi-même !) toutes les erreurs possibles. Voici les plus fréquentes pour que vous puissiez les éviter.
Oublier de mettre à jour une clé API
C'est l'erreur n°1, et elle arrive même aux meilleurs. Vous migrez 10 workflows, tout fonctionne parfaitement, et 2 semaines plus tard vous réalisez que le 11ème n'a jamais été configuré correctement.
Solution : Créez une checklist de toutes vos applications utilisées et cochez-les au fur et à mesure que vous configurez leurs credentials dans n8n.
Négliger les webhooks entrants
Vous avez créé de nouveaux webhooks dans n8n, mais vous avez oublié de mettre à jour l'URL dans Stripe, ou Calendly, ou votre formulaire custom. Résultat : les données arrivent dans le vide, et vous ne vous en rendez compte que quand un client se plaint.
Solution : Maintenez un inventaire de tous les endroits où vos webhooks Make sont utilisés. Mettez-les à jour un par un, et testez immédiatement chaque changement.
Ne pas prévoir de gestion d'erreur
Sur Make, vous aviez peut-être des rollbacks automatiques ou des retries configurés. Si vous les oubliez dans n8n, votre premier bug créera un vrai problème en production.
Solution : Systématiquement, pour chaque workflow critique, ajoutez :
Un node d'Error Trigger
Une notification d'erreur (Slack, email, SMS)
Un système de retry si pertinent
Un fallback vers une solution manuelle
Sous-estimer les différences de syntaxe
Les expressions dans n8n ne fonctionnent pas exactement comme dans Make. {{1.status}} dans Make pourrait être {{ $json.status }} dans n8n. Si vous copiez-collez vos formules sans adaptation, ça ne marchera pas.
Solution : Réécrivez toutes vos expressions from scratch. Utilisez l'auto-complétion de n8n qui vous guide vers la bonne syntaxe.
Négliger la documentation
Vous migrez rapidement, vous ne documentez rien, et 3 mois plus tard vous ne vous souvenez plus pourquoi tel workflow fait ça, ou comment il interagit avec tel autre.
Solution : Pour chaque workflow n8n, ajoutez :
Une description claire dans les settings du workflow
Des commentaires (notes) dans les nodes complexes
Un schéma de l'architecture globale si vous avez beaucoup de workflows qui interagissent
Ne pas tester les cas edge
Votre workflow fonctionne parfaitement... jusqu'au jour où un utilisateur entre son nom avec un emoji, ou qu'une API renvoie un format de date inattendu, ou qu'un champ censé être obligatoire arrive vide.
Solution : Pensez comme un QA. Cassez volontairement votre workflow. Envoyez-lui des données pourries. Coupez les APIs au milieu d'une exécution. Regardez comment il réagit. Corrigez.
Migrer trop vite
La plus grosse erreur de toutes : vouloir tout migrer en un week-end, désactiver Make immédiatement, et se retrouver le lundi avec une prod qui ne fonctionne plus.
Solution : Planifiez votre migration sur plusieurs semaines. Migrez workflow par workflow, validez-les un par un, et ne coupez Make que quand vous êtes ABSOLUMENT sûr que tout roule.
Conclusion : Prêt à faire la transition ?
Migrer de Make vers n8n n'est pas une mince affaire, soyons clairs. Ça demande du temps, de la rigueur et une bonne dose de patience. Mais les bénéfices sont tellement importants que l'investissement en vaut largement la chandelle.
Vous y gagnez en liberté (plus de limites artificielles), en puissance (des automatisations vraiment sophistiquées), et souvent en économies substantielles sur le long terme. Sans parler de la satisfaction de contrôler vraiment vos outils plutôt que de subir leurs contraintes.
Si vous vous sentez prêt à vous lancer seul, suivez le guide pas à pas que je vous ai donné. Prenez votre temps, testez abondamment, et n'hésitez pas à vous appuyer sur la communauté n8n qui est très bienveillante.
Si en revanche vous préférez gagner du temps et sécuriser votre migration, faire appel à un expert comme moi peut être un excellent investissement. Je peux auditer vos workflows actuels, vous conseiller sur la meilleure architecture n8n, et même migrer vos automatisations critiques pour vous. Contactez-moi pour en discuter.
Alors, prêt à faire le grand saut ? 🚀
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